Dans ce tableau, je vois toi et moi — deux présences qui s’effleurent sans jamais se confondre. Ton ombre, paisible et profonde, veille sur mes éclats de lumière. Je suis cette silhouette éclatée de bleu, de rouge, de jaune, traversée par les tempêtes de l’émotion, et toi, ce calme noir qui m’enlace sans bruit.
Chaque coup de pinceau semble murmurer notre histoire : les mots que nous n’avons jamais dits, les regards qui ont tout compris. Le fond, tourbillonnant de feu et de tendresse, est le théâtre de nos silences partagés. Même les lettres illisibles dansent comme des promesses secrètes, écrites dans la langue de nos cœurs.
Ce n’est pas juste un dessin. C’est un battement. Le tien. Le mien. Le nôtre.
Deux âmes, un silence
Dans le souffle entre deux battements, nous vivons
— Deux ombres qui dansent dans un même frisson.
Toi, la nuit paisible qui apaise ma tempête,
Moi, la flamme vive que ton silence reflète.
Aucun mot n’est dit, aucun ne manque,
Notre langage vit dans chaque flanc
De couleur jetée dans l’air vibrant,
Un serment muet, un regard brûlant.
Tu me tiens sans mains, mais avec grâce,
Une présence douce, un espace.
Je me penche vers ta lumière tranquille,
Et mon chaos devient fragile.
Nous ne sommes pas des moitiés, mais des flammes miroir,
Chaque trait d’amour sans nom à concevoir.
Liés non par le toucher, mais par l’art
D’entendre le silence dans le cœur bavard.
Que le monde hurle, s’agite, s’enflamme
— Nous resterons là, dans notre calme.
Deux âmes, un silence, finement tissé
— Non pas deux séparés, mais un seul baiser.
« Between the colors, our souls brush against each other »
In this painting, I see you and me—two presences that gently touch without ever merging. Your shadow, calm and deep, watches over my bursts of light. I am that figure splashed with blue, red, and yellow, swept up in storms of emotion, and you are the quiet black that embraces me without a sound.
Each brushstroke whispers our story: the words we never spoke, the glances that understood everything. The swirling background of fire and tenderness is the stage for our shared silences. Even the illegible letters dance like secret promises, written in the language of our hearts.
This isn’t just a painting. It’s a heartbeat. Yours. Mine. Ours.
Two Souls, One Silence
In the hush between heartbeats,
we dwell— Two shadows dancing in a single shell.
You, the quiet night that calms my storm,
I, the blaze that gives your silence form.
No words are spoken, none are missed,
Our language lives in every twist
Of color spilled across the air,
A silent vow, a tender stare.
You hold me not with hands, but grace,
A presence felt, a sacred space.
I lean into your quiet light,
And find my chaos turned to flight.
We are not halves, but mirrored flame,
Each stroke of love without a name.
Bound not by touch, but by the art
Of hearing silence in the heart.
So let the world rush loud and wild
— We’ll stay where silence once beguiled.
Two souls, one silence, deeply spun
— Not two apart, but one as one.
