The Dawn Rider. La Cavalière de l’Aube 

Charcoal Drawing On Paper 70 X 50 cm, Fusain Sur Papier

Catégorie :

The Dawn Rider

In the mist of a colorless morning, where the sky hesitates between night and day, she appears. A strange silhouette, a fusion of human elegance and animal power, cuts through the silence. Her wide-brimmed hat hides part of her face, but her eyes — immense, deep — seem to see everything, to know everything. She doesn’t speak. She doesn’t need to. Her presence is enough.

She is the guardian of invisible borders: between dream and reality, between woman and beast, between what is and what could be. Her horse is not a companion, but an extension of herself. Its mane blends with her hair, its nostrils flare in rhythm with her breath. Together, they do not gallop — they glide, like a fleeting thought, like a memory one cannot quite grasp.

The villagers say that if you dream of a horse, your dreams will come true. But not just any horse — the one that rises from the mist, with human eyes and a nearly mystical aura. They say it doesn’t gallop, it travels through dreams. And if you meet its gaze, even while asleep, your destiny is forever changed.

She, the rider, is neither fully woman nor fully beast. Her face is a puzzle of sharp features, her eyes too large not to see beyond the real. Her hat hides the secrets of the world, and her mouth, frozen in an enigmatic expression, seems to whisper truths no one dares to hear.

Each night, she appears in the dreams of lost souls. She doesn’t speak, but her horse — or is it herself? — guides dreamers toward what they don’t yet know they desire. A child hoping to find a missing mother. An old man regretting a life without passion. A young woman who doesn’t yet know she is free.

And in the morning, those who have seen her awaken with a strange certainty. Something is going to change. Something already has.

For in this village, dreams are never doubted. They are watched for. They are respected. And above all, they know that when the horse comes, wishes are no longer whispers — they become promises.

 

The Dawn Rider

In morning’s hush, where shadows breathe,

She rides between the night and eve.

A brimmed hat veils her silent face,

Yet eyes unveil the hidden place.

Not quite woman, not quite beast,

She moves with grace, her soul released.

Her mane and hair in twilight blend,

A dream that doesn’t start or end.

The villagers, with hearts grown wise,

Speak softly under waking skies: “If in your sleep a horse appears,

Your dreams will gallop past your fears.”

But only one, born of the mist,

With soulful gaze and steps that twist,

Can cross the veil of silent night And turn your longing into light.

She waits, her heart a quiet flame,

For love to call her secret name.

He, weary from his lonely years,

Seeks out a gaze to calm his fears.

Two souls adrift, two hearts in flight,

Drawn gently by the edge of light.

And when the dawn begins to rise,

The dream remains behind their eyes.

For in that village, dreams are law

— Not fleeting whims, but truths in awe.

And when her horse breaks through the night,

Desire becomes a thing of light.

Kaspin Jacques — The Enigma of Line, the Fusion of Souls

 

In this striking black-and-white composition, Kaspin Jacques ventures into the shifting boundaries between human and animal, reality and dream, identity and longing. Through bold, expressive strokes, the artist merges the features of a woman and a horse into a single, fluid entity — a hybrid figure that is both familiar and haunting.

The woman, adorned with a wide-brimmed hat, reveals a stylized face carved with sharp angles, oversized eyes, and sculpted lips that seem to whisper secrets. The horse is not merely a motif; it becomes an extension of her being. Their forms intertwine, share contours, and dissolve into one another, creating a visual tension between strength and vulnerability.

This duality evokes timeless themes of inner quest: waiting, yearning, solitude, and the dream of connection. In the woman’s gaze, one senses a quiet longing — for a prince yet to arrive, for a man weary of loneliness, for a love that transcends the waking world. The painting becomes a mirror for the viewer’s own desires, a stage where silent emotions play out.

Jacques’s mastery lies in his ability to say much with little: a reduced palette, stark contrasts, and refined forms. Each line carries intention; each void breathes. The monochrome treatment does not limit the work — it intensifies it, lending it a cinematic, almost mythic quality.

Signed discreetly in the lower right corner, the piece aligns with a contemporary approach that challenges portraiture, symbolism, and visual storytelling. It invites contemplation, but also interpretation — for nothing is fixed, and everything is possible.

*******************************************************

Dans les brumes d’un matin sans couleur, là où le ciel hésite entre la nuit et le jour, elle surgit. Une silhouette étrange, fusion d’élégance humaine et de puissance animale, fend le silence. Son chapeau large cache une partie de son visage, mais ses yeux — immenses, profonds — semblent tout voir, tout deviner. Elle ne parle pas. Elle n’a pas besoin. Son présence suffit. Elle est la gardienne des frontières invisibles : entre rêve et réalité, entre femme et bête, entre ce qui est et ce qui pourrait être. Son cheval n’est pas un compagnon, mais une extension d’elle-même. Sa crinière se mêle à ses cheveux, ses naseaux frémissent au rythme de sa respiration. Ensemble, ils ne galopent pas — ils glissent, comme une pensée fugace, comme un souvenir qu’on n’arrive pas à saisir. Les villageois racontent que si tu rêves d’un cheval, tes rêves vont se réaliser. Mais pas n’importe quel cheval — celui qui surgit des brumes, aux yeux humains et à l’allure presque mystique. On dit qu’il ne galope pas, il traverse les songes. Et si tu croises son regard, même endormi, ton destin s’en trouve changé. Elle, la cavalière, n’est ni tout à fait femme ni tout à fait bête. Son visage est un puzzle de traits aiguisés, ses yeux trop grands pour ne pas voir au-delà du réel. Son chapeau cache les secrets du monde, et sa bouche, figée dans une expression énigmatique, semble murmurer des vérités que nul n’ose entendre. Chaque nuit, elle apparaît dans les rêves des âmes perdues. Elle ne parle pas, mais son cheval — ou est-ce elle-même ? — guide les rêveurs vers ce qu’ils ignorent encore vouloir. Un enfant qui espère retrouver sa mère disparue. Un vieillard qui regrette une vie sans passion. Une jeune femme qui ne sait pas encore qu’elle est libre. Et au matin, ceux qui l’ont vue se réveillent avec une certitude étrange. Quelque chose va changer. Quelque chose a déjà changé. Car dans ce village, on ne doute pas des rêves. On les guette. On les respecte. Et surtout, on sait que lorsque le cheval vient, les souhaits ne sont plus des murmures — ils deviennent des promesses. »

 

La Cavalière de l’Aube

Dans le silence du matin pâle,

Là où le ciel devient opale,

Elle surgit, entre deux mondes,

Son ombre glisse, douce et profonde.

Son chapeau large voile son front,

Mais ses grands yeux percent le fond Des songes, des secrets enfouis,

Des vérités que nul ne dit.

Ni tout à fait femme, ni bête,

Elle chevauche sans tempête.

Sa crinière et ses longs cheveux

Dansent ensemble, silencieux.

Les villageois, le cœur en veille,

Répètent sous la lune vermeille : « Si dans tes rêves vient un cheval,

Tes vœux s’élèvent, deviennent réels. »

Mais seul celui né de la brume,

Au regard d’âme, au pas qui fume,

Peut traverser les nuits sans fin

Et transformer le moindre destin.

Elle attend, le cœur en silence,

Un amour vrai, une présence.

Lui, lassé de ses nuits sans feu,

Cherche un regard, un vœu précieux.

Deux âmes seules, deux cœurs en quête,

Portés par l’aube qui les reflète.

Et quand le jour revient enfin,

Le rêve laisse un doux parfum.

Car dans ce village sans mensonge,

On croit aux signes, on croit aux songes.

Et quand le cheval vient la nuit, Les souhaits deviennent infinis.

 

Kaspin Jacques — L’énigme du trait, la fusion des âmes

Dans cette œuvre saisissante en noir et blanc, Kaspin Jacques explore les frontières mouvantes entre l’humain et l’animal, entre le réel et le rêve, entre l’identité et le désir. À travers une composition audacieuse, l’artiste fusionne les traits d’une femme et d’un cheval dans un même souffle graphique, créant une figure hybride, à la fois familière et troublante.

La femme, coiffée d’un large chapeau, arbore un visage stylisé aux angles tranchants, aux yeux démesurés et aux lèvres sculptées comme une promesse. Le cheval, quant à lui, ne se contente pas d’être un motif : il devient prolongement, miroir, double. Les lignes se croisent, se partagent, se confondent, dans une tension maîtrisée entre puissance et délicatesse.

Ce jeu de dualité évoque les grands thèmes de la quête intérieure : l’attente, le manque, la solitude, mais aussi l’élan, la liberté et l’amour rêvé. On devine dans le regard de la cavalière une attente silencieuse — celle d’un prince absent, d’un homme fatigué de solitude, que le rêve pourrait enfin ramener. L’œuvre devient alors un espace de projection intime, une scène où se rejoue le théâtre des désirs enfouis.

La force de Kaspin Jacques réside dans sa capacité à dire beaucoup avec peu : une palette réduite, des contrastes tranchés, des formes épurées. Chaque trait semble chargé d’intention, chaque vide devient respiration. Le noir et blanc, loin de figer l’image, lui confère une intensité dramatique, presque cinématographique.

Signée en bas à droite, comme une empreinte discrète, cette œuvre s’inscrit dans une démarche contemporaine qui interroge les codes du portrait, du symbolisme et de la narration visuelle. Elle invite à la contemplation, mais aussi à l’interprétation — car rien n’est figé, tout est possible.

Panier