I m not waiting for you anymore (A letter never sent)
I’m writing this without knowing why. Maybe because silence has grown too heavy to carry alone. Maybe because words—though they’ll never reach you—still hold me together.
I’m not waiting for you anymore.
But I think of you every time the wind moves through the trees like your voice once moved through my thoughts.
Every time the light breaks across the floor like your laughter used to break across my gray days.
You’re no longer here, and yet you’re everywhere.
In the empty bench no one sits on.
In the book
I never finished.
In the coffee I let go cold, as if you might still come back to share it with me.
I’m not waiting for you anymore.
But I still imagine you.
I still speak to you in my head, answer you in whispers.
I see you in reflections, in shadows, in silence.
I’m not waiting for you anymore.
But I still love you.
And maybe that’s the cruelest kind of miracle.
I’m Not Waiting Anymore
I’m not waiting anymore, though the wind still speaks your name in the hush between the leaves, in the hush inside my chest.
I’m not watching the path, though my eyes still trace its bend where your shadow used to linger, where silence now pretends.
I’m not holding the hours, though time still folds like linen around the scent of you — soft, stubborn, and hidden.
I’m not waiting anymore, but the earth remembers well: the way you laughed with the rain, the way you left with the swell.
I’m not waiting anymore, but love is a quiet root — it grows beneath the frost, it blooms without a fruit.
I’m Not Waiting Anymore
Kaspin Jacques Charcoal on paper, 2025
In an age overwhelmed by noise and image saturation, Kaspin Jacques offers a drawn silence—a moment suspended in the chaos of modern life. I’m Not Waiting Anymore is a portrait rendered in charcoal with striking restraint, capturing the fragile instant when longing gives way to release—not as defeat, but as quiet emancipation.
The subject’s downward gaze, nearly swallowed by shadow, evokes a deep interiority, a silent dialogue with absence. Jacques’s mastery of chiaroscuro sculpts emotion with remarkable economy. Each line breathes, each shadow whispers a story the viewer is invited to feel rather than decode.
This work belongs to a resolutely contemporary approach: the revelation of the intimate, a stripped-down romanticism where nature—present in suggestion—becomes the silent witness to a love fading without drama. The title, I’m Not Waiting Anymore, acts as a poetic key, unlocking an internal narrative, a monologue never spoken but delicately implied through the drawing.
Jacques does not seek to illustrate heartbreak, but to distill its essence: the moment one stops hoping, not out of bitterness, but clarity. The piece moves us through its restraint, its tenderness, and its rare ability to make emptiness and presence, shadow and light, memory and forgetting, speak in unison.
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Je ne t’attends plus (Lettre jamais envoyée)
Je t’écris sans savoir pourquoi. Peut-être parce que le silence devient trop lourd à porter seul. Peut-être parce que les mots, même s’ils ne te parviennent jamais, me tiennent encore debout.
Je ne t’attends plus.
Mais je pense à toi chaque fois que le vent traverse les branches comme ta voix traversait mes pensées.
Chaque fois que la lumière tombe sur le sol en éclats, comme ton rire tombait sur mes jours gris.
Tu n’es plus là, et pourtant tu es partout.
Dans ce banc que personne n’occupe.
Dans ce livre que je n’ai jamais terminé.
Dans cette tasse de café que je laisse refroidir, comme si tu allais revenir pour la boire avec moi.
Je ne t’attends plus.
Mais je t’imagine encore.
Je te parle dans ma tête, je te réponds à voix basse.
Je te vois dans les reflets, dans les ombres, dans les silences.
Je ne t’attends plus. Mais je t’aime encore.
Et c’est peut-être ça, le plus cruel des miracles.
Je ne t’attends plus
Je ne t’attends plus, même si le vent murmure ton nom dans le silence des feuillages, dans le silence de mon cœur.
Je ne guette plus le sentier, même si mes yeux suivent encore ses courbes là où ton ombre s’attardait, là où le silence fait semblant.
Je ne retiens plus les heures, même si le temps se replie comme du linge autour de ton parfum — doux, tenace, et caché.
Je ne t’attends plus, mais la terre se souvient : de ton rire sous la pluie, de ton départ dans le courant.
Je ne t’attends plus, mais l’amour est une racine discrète — elle pousse sous le givre, elle fleurit sans fruit.
Je ne t’attends plus
Kaspin Jacques Fusain sur papier, 2025
Dans une époque saturée d’images et de bruits, Kaspin Jacques nous offre avec Je ne t’attends plus un silence dessiné, une pause suspendue dans le tumulte du monde. Ce portrait au fusain, d’une sobriété saisissante, capte l’instant fragile où l’attente se transforme en renoncement — non pas comme une défaite, mais comme une libération.
Le regard baissé du sujet, presque effacé dans les ombres, évoque une intériorité profonde, un dialogue muet avec l’absence. La maîtrise du clair-obscur, signature de l’artiste, sculpte les émotions avec une économie de moyens remarquable. Chaque trait semble respirer, chaque ombre murmure une histoire que le spectateur est invité à deviner, à ressentir plutôt qu’à comprendre.
L’œuvre s’inscrit dans une démarche résolument contemporaine : celle de l’intime révélé, du romantisme dépouillé, où la nature — présente en creux — devient le témoin silencieux d’un amour qui s’efface sans bruit. Le titre, Je ne t’attends plus, agit comme une clé poétique, ouvrant sur une narration intérieure, un monologue que l’artiste ne prononce jamais mais que le dessin laisse deviner.
Kaspin Jacques ne cherche pas à illustrer une rupture, mais à en capter l’essence : ce moment où l’on cesse d’espérer, non par lassitude, mais par lucidité. L’œuvre touche par sa retenue, sa pudeur, et cette manière rare de faire dialoguer le vide et le plein, l’ombre et la lumière, le souvenir et l’oubli.






