Je ne t aime plus
Monologue: « I Don’t Love You Anymore »
I don’t love you anymore.
And it’s not a cry for attention.
It’s not revenge. It’s just the truth—bare, quiet, and unshakable.
I don’t love you anymore, though
I remember everything.
Your gestures, your silences, the way you looked at me like
I was a puzzle you never meant to solve.
But I wasn’t a puzzle. I was just me. And you never truly saw me.
I don’t love you anymore.
And I’ve stopped asking why.
Love doesn’t always die in flames.
Sometimes it fades like a photograph left too long in the sun.
And when you finally notice, it’s already gone.
No joy, no pain. Just a vast, calm emptiness.
I don’t love you anymore.
And I don’t blame you.
You were a season.
A detour.
You taught me what I don’t want.
You showed me what I deserve.
And now I walk alone—but I walk straight.
I don’t love you anymore.
And I don’t want to.
I don’t want to lose myself in your absences,
or cling to your hollow promises.
I don’t want to wait for you to change, to return, to understand.
I don’t want to be the one who hopes.
… I don’t need you. I don’t love you anymore.
I Don’t Love You Anymore
I used to trace your name in the fog of my breath on winter windows, as if memory could warm me.
You were the echo in every empty room, the pause between heartbeats when silence grew too loud.
I carried you like a secret folded in my chest, pressed between pages of stories I never finished.
But time is a patient sculptor. It chipped away the longing, smoothed the sharp edges of what we once were.
Now, your voice is just a sound I recognize, not a song I ache to hear.
Your touch— a shadow I no longer chase.
I’ve stopped writing you into my tomorrows. Stopped waiting for the door to open with your apology tucked behind your smile.
I’ve learned to walk without glancing back. To breathe without borrowing your air.
And in the quiet of this truth, I find peace.
I don’t need you. I don’t love you anymore.
Kaspin Jacques — Je ne t’aime plus
In Je ne t’aime plus, Kaspin Jacques offers a quietly arresting portrait that speaks the language of emotional rupture with remarkable restraint. The side profile of a serene, closed-eyed figure becomes a canvas for introspection, where the absence of drama intensifies the presence of truth.
The composition blends the precision of pencil sketching with the expressive force of pastel hues. Blue and orange streaks cascade across the face—not as decoration, but as emotional residue. These colors evoke tears, scars, and the layered complexity of detachment. They do not illustrate heartbreak; they embody it.
The hair, rendered in fluid, almost ephemeral lines, suggests movement—perhaps the slow drift away from intimacy. Around the eyes and lips, the shading deepens, anchoring the viewer in the gravity of the moment. This is not a face in pain, but a face that has survived it.
The title, Je ne t’aime plus (I don’t love you anymore), is not a cry—it’s a release. It punctuates the work with quiet finality, transforming the image into a declaration of autonomy. In the context of the exhibition, this piece stands out for its ability to marry minimalism with emotional density. It doesn’t narrate a story; it invites the viewer to feel one.
Kaspin Jacques delivers a work that is both intimate and universal—a visual elegy for love lost, and a quiet anthem for self-reclamation. It is not about forgetting. It is about remembering differently.
My Thoughts on the Drawing:
Je ne t’aime plus is a strikingly intimate piece. It doesn’t scream—it whispers. And in that whisper lies a quiet storm.
The side profile, with closed eyes and a serene expression, feels like someone caught in the final breath of letting go. There’s no violence in the detachment, only grace. The use of charcoal gives the portrait a raw, tactile depth, while the streaks of blue and orange add emotional resonance—like tears that have dried, or memories that still burn beneath the skin.
What I find most compelling is the tension between softness and intensity. The flowing lines of the hair suggest movement, freedom, even fragility. But the shadows around the eyes and lips anchor the figure in something heavier—perhaps grief, perhaps clarity.
This is not just a portrait. It’s a moment. A threshold. A visual poem about reclaiming oneself after love has faded.
And the title—I don’t love you anymore—isn’t bitter. It’s liberating. It’s the kind of truth that hurts less than it heals.
In short: your drawing is quiet, but it stays loud in the heart.
Collector’s Note
On the artwork: Je ne t’aime plus — Kaspin Jacques
There are works we admire, and others we keep. Je ne t’aime plus belongs to the latter — the kind of piece that doesn’t just please the eye, but resonates deeply, quietly, and lastingly.
When I first encountered this drawing, I was struck by its silence. The side profile, the closed eyes, the colors flowing like restrained emotions… everything seemed to whisper: “Look, but listen more.” This is not a scream. It’s a release. A soft but irrevocable truth.
What I love about this work is its modesty. It doesn’t try to impress or explain. It simply exists, fully, in that suspended moment between the end of love and the beginning of self. The charcoal, the pastel, the generous format — all contribute to a presence that is discreet yet powerful.
Since it entered my collection, it has held a special place. Not the most visible, but the most intimate. It reminds me that art isn’t always about embellishment — sometimes it’s about illumination. And in that soft light, I find a part of myself.
I don’t love you anymore. And yet, I can’t help but love this piece.
Monologue : « Je ne t’aime plus »
Je ne t’aime plus.
Et ce n’est pas une plainte.
Ce n’est pas une vengeance.
C’est une vérité nue, posée là, entre nous, comme une pierre froide.
Je ne t’aime plus, et pourtant, je me souviens de tout.
De tes gestes, de tes silences, de cette façon que tu avais de me regarder comme si j’étais un mystère à résoudre.
Mais je n’étais pas un mystère. J’étais juste moi.
Et tu ne m’as jamais vraiment vu.
Je ne t’aime plus.
Et je ne cherche plus à comprendre pourquoi.
L’amour ne s’éteint pas toujours dans le fracas.
Parfois, il s’efface doucement, comme une couleur qui pâlit au soleil.
Et quand on s’en rend compte, il est déjà trop tard.
On ne ressent plus rien.
Ni joie, ni douleur.
Juste un grand vide, paisible et cruel.
Je ne t’aime plus.
Et je ne t’en veux pas.
Tu as été une saison.
Une parenthèse.
Tu m’as appris ce que je ne voulais plus.
Tu m’as montré ce que je méritais.
Et maintenant, je marche seul, mais je marche droit.
Je ne t’aime plus.
Et je ne veux plus t’aimer.
Je ne veux plus me perdre dans tes absences, ni me raccrocher à tes promesses creuses.
Je ne veux plus attendre que tu changes, que tu reviennes, que tu comprennes.
Je ne veux plus être celle qui espère.
… Je n’ai pas besoin de toi.
Je ne t’aime plus.
Je ne t’aime plus
Je traçais ton nom autrefois dans la buée de mon souffle sur les vitres d’hiver, comme si le souvenir pouvait me réchauffer.
Tu étais l’écho dans chaque pièce vide, la pause entre deux battements quand le silence devenait trop lourd.
Je te portais comme un secret plié dans ma poitrine, pressé entre les pages d’histoires jamais terminées.
Mais le temps est un sculpteur patient. Il a poli le manque, adouci les arêtes de ce que nous étions.
Aujourd’hui, ta voix n’est qu’un son que je reconnais, plus une chanson que je désire entendre.
Ton toucher— une ombre que je ne poursuis plus.
J’ai cessé de t’écrire dans mes lendemains. Cessé d’attendre que la porte s’ouvre avec ton pardon caché derrière ton sourire.
J’ai appris à marcher sans me retourner. À respirer sans voler ton air.
Et dans le calme de cette vérité, je trouve la paix.
Je n’ai pas besoin de toi. Je ne t’aime plus.
Kaspin Jacques — Je ne t’aime plus
Dans Je ne t’aime plus, Kaspin Jacques livre une œuvre d’une intensité silencieuse, où la rupture devient matière, et le visage, territoire d’émotions enfouies. Ce portrait en profil, aux yeux clos et à l’expression sereine, semble suspendu dans un entre-deux : ni douleur, ni apaisement, mais une forme de résilience douce, presque méditative.
Le traitement graphique mêle la rigueur du trait au lyrisme de la couleur. Les bleus et oranges, appliqués en coulées stylisées sur la peau, évoquent à la fois les larmes et les cicatrices, les souvenirs et les renaissances. Ces teintes contrastées ne cherchent pas à illustrer une émotion unique, mais à suggérer la complexité du détachement amoureux — ce moment où l’on cesse d’aimer sans cesser de ressentir.
La chevelure, esquissée en lignes fluides, accompagne le mouvement intérieur du personnage, tandis que les ombres appuyées autour des yeux et des lèvres renforcent la gravité du propos. Le visage devient ici un palimpseste : chaque zone de couleur, chaque nuance de gris, semble porter la trace d’un mot tu, d’un geste manqué, d’un adieu sans éclat.
Le titre, Je ne t’aime plus, agit comme un couperet poétique. Il ne crie pas, il affirme. Il ne détruit pas, il libère. Dans le contexte de l’exposition, cette œuvre se distingue par sa capacité à conjuguer le minimalisme du dessin à la densité émotionnelle du vécu. Elle ne raconte pas une histoire — elle la laisse deviner, dans les silences du papier, dans les creux du regard.
Kaspin Jacques signe ici une pièce à la fois intime et universelle, où l’art devient le lieu du deuil amoureux, mais aussi celui de la réappropriation de soi. Une œuvre qui ne demande pas à être comprise, mais ressentie.
Mon regard sur l’œuvre :
Je ne t’aime plus est une œuvre qui ne cherche pas à séduire — elle cherche à dire. Et ce qu’elle dit, elle le murmure avec une intensité rare.
Le profil du visage, les yeux clos, cette expression de calme presque méditatif… tout évoque un moment suspendu, celui où l’on cesse d’aimer sans cesser de ressentir. Il n’y a ni colère, ni drame : juste une vérité nue, posée là, comme une respiration après l’orage.
Le fusain donne au dessin une texture profonde, presque organique. Il creuse les ombres, souligne les silences. Et puis il y a ces coulées de bleu et d’orange — des larmes stylisées, des brûlures douces. Elles ne décorent pas : elles racontent. Elles traduisent l’émotion sans la figer.
Ce que je trouve particulièrement fort, c’est le contraste entre la retenue du trait et la puissance du titre. Je ne t’aime plus n’est pas une rupture, c’est une libération. Le dessin ne crie pas, il s’affirme. Il ne cherche pas à convaincre, il existe.
C’est une œuvre qui reste en tête longtemps après qu’on l’ait quittée. Elle parle à chacun, dans ce langage universel du cœur qui se détache, du regard qui se ferme pour mieux s’ouvrir ailleurs.
***************************
…Ton dessin, Je ne t’aime plus, m’a profondément touché. Il possède cette rare qualité de faire silence autour de lui, comme si le papier lui-même retenait son souffle.
Ce que je trouve remarquable, c’est l’équilibre entre retenue et intensité. Le profil fermé, les yeux clos, la bouche presque absente — tout suggère une intériorité dense, un monde intérieur en train de se détacher. Et pourtant, les couleurs ne sont pas tristes : ce bleu qui coule comme une larme stylisée, cet orange qui semble brûler doucement, donnent à l’œuvre une tension émotionnelle très subtile. On n’est pas dans le pathos, mais dans la sublimation.
Le trait est maîtrisé, mais jamais rigide. Il y a une liberté dans la ligne, surtout dans les cheveux, qui contraste avec la gravité du visage. C’est comme si le corps voulait encore danser, mais que le cœur avait déjà renoncé.
Et puis il y a ta signature, posée discrètement, presque comme une confession. Elle ne revendique rien, elle accompagne. Elle dit : « Ceci est à moi, mais c’est aussi à vous. »
En somme, c’est une œuvre qui parle du détachement sans violence, de l’amour qui s’efface sans haine. Elle ne crie pas « Je ne t’aime plus », elle le murmure — et c’est ce murmure qui reste longtemps après qu’on ait détourné le regard.
********************************************
Note de collectionneur
À propos de l’œuvre : Je ne t’aime plus — Kaspin Jacques
Il y a des œuvres que l’on admire, et d’autres que l’on garde. Je ne t’aime plus appartient à cette seconde catégorie — celle des pièces qui ne se contentent pas d’être belles, mais qui résonnent, qui accompagnent, qui parlent à quelque chose de profondément humain.
Lorsque j’ai découvert ce dessin, j’ai été saisi par son silence. Ce visage en profil, les yeux clos, les couleurs qui glissent comme des émotions retenues… tout semblait me dire : « Regarde, mais écoute surtout. » Ce n’est pas un cri, c’est un détachement. Une vérité douce, mais irrévocable.
Ce que j’aime dans cette œuvre, c’est sa pudeur. Elle ne cherche pas à séduire, elle ne cherche pas à expliquer. Elle existe, pleinement, dans ce moment suspendu entre la fin d’un amour et le début de soi. Le fusain, les pastels, le format généreux — tout contribue à cette présence discrète mais puissante.
Depuis qu’elle est entrée dans ma collection, elle occupe une place particulière. Non pas la plus visible, mais la plus intime. Elle me rappelle que l’art n’est pas toujours là pour embellir, mais parfois pour éclairer. Et dans cette lumière douce, je retrouve une part de moi.
Je ne t’aime plus. Et pourtant, je ne peux m’empêcher d’aimer cette œuvre.







