I Speak to the Rain « Je parle à la pluie »

Dessin Au Fusain. 50 X 65cm. Charcoal on paper. Œuvre D’Art Unique.

Catégorie :

I Speak to the Rain

(whispers from a heart on standby )

I speak to the rain when the world goes quiet,

When the walls stare back without a sound,

It falls, faithful, on my silences,

And every drop knows my absences.

I whisper your name, softly, without noise,

It repeats it across the grey rooftops,

It slides down my cheek like your hand once did,

Then vanishes, like you, with the morning.

I speak to the rain, it never judges,

It listens better than people do,

It knows my unfinished dreams,

My lost desires, my hollow nights.

Sometimes it dances, light and reckless,

Like you, when you wandered without a map,

And I remain, unmoving,

Speaking of love in the fragile wet.

I speak to the rain, and it kisses me,

With cold lips, it wraps around me,

And in that shiver, I still believe

You’ll return… with the dawn.

***

I speak to the rain because no one else listens.

It falls, endlessly, like the words I never said to you. Each drop is a memory. A moment. A breath we shared. I walk beneath it, not to hide, but to feel. To feel something that isn’t absence.

You used to say the rain was sad. But I think it’s honest. It doesn’t pretend. It doesn’t lie. It just falls. Like I did. For you.

I speak to the rain when the night is too quiet. When the silence screams louder than my thoughts. I tell it about you. About your smile that never stayed. About your voice that still echoes in my chest.

Sometimes, I ask it questions. Did you love me? Did you mean it? Will you come back?

It never answers. But it stays. And maybe that’s enough.

Because in the rain, I’m not alone. I’m a shadow among shadows. A whisper among whispers. A heart still beating, beneath the storm.

So yes… I speak to the rain. And maybe, just maybe, It speaks of me to you.

 

I Speak to the Rain — Kaspin Jacques

With  I Speak to the Rain (Je parle à la pluie), Kaspin Jacques delivers a work of rare emotional resonance, where the human face becomes a vessel for intimate dialogue with the elements. This is not a portrait in the traditional sense — it is a presence suspended, a visual whisper, a silent confession.

The face, half-erased and immersed in a chromatic mist, seems to listen to the world rather than gaze at it. Eyes closed, features softened in a palette of deep purples, burning oranges, and nocturnal blues, it embodies introspection, longing, and memory. The rain is not depicted literally — it is suggested through the fluidity of form, the cascading hues, and the vaporous atmosphere that envelops the composition.

Entirely hand-drawn, the work reveals a masterful handling of traditional media. The textures evoke pastel and charcoal, perhaps even light washes, applied with a delicacy that gives the piece its dreamlike quality. Edges blur, boundaries dissolve, as if the subject resists being captured. There is a tension here — between the desire to depict and the need to disappear.

Je parle à la pluie is a visual meditation on absence, desire, and the fragile beauty of what cannot be held. It does not impose itself — it seeps in, like an inner voice, like soft rain on skin.

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Monologue – « Je parle à la pluie »

Je parle à la pluie parce que plus personne ne m’écoute.

Elle tombe, sans fin, comme les mots que je ne t’ai jamais dits. Chaque goutte est un souvenir. Un instant. Un souffle que nous avons partagé. Je marche dessous, non pas pour me cacher, mais pour ressentir. Ressentir quelque chose qui ne soit pas l’absence.

Tu disais que la pluie était triste. Moi, je crois qu’elle est sincère. Elle ne fait semblant de rien. Elle ne ment pas. Elle tombe. Comme moi. Pour toi.

Je parle à la pluie quand la nuit est trop silencieuse. Quand le silence hurle plus fort que mes pensées. Je lui parle de toi. De ton sourire qui ne restait jamais. De ta voix qui résonne encore dans ma poitrine.

Parfois, je lui pose des questions. Est-ce que tu m’aimais ? Est-ce que tu le pensais vraiment ? Est-ce que tu reviendras ?

Elle ne répond jamais. Mais elle reste. Et peut-être que ça suffit.

Parce que sous la pluie, je ne suis pas seul. Je suis une ombre parmi les ombres. Un murmure parmi les murmures. Un cœur qui bat encore, sous l’averse.

Alors oui… je parle à la pluie. Et peut-être, juste peut-être, Elle te parle de moi.

Je parle à la pluie

— murmures d’un cœur en veille —

Je parle à la pluie quand le monde se tait,

Quand les murs me regardent sans voix,

Elle tombe, fidèle, sur mes silences,

Et chaque goutte connaît mes absences.

Je lui dis ton nom, doucement, sans bruit,

Elle le répète sur les toits gris,

Elle glisse sur ma joue comme ta main,

Et s’efface, comme toi, au matin.

Je parle à la pluie, elle ne juge rien,

Elle m’écoute mieux que les humains,

Elle connaît mes rêves inachevés,

Mes désirs perdus, mes nuits crevées.

Parfois, elle danse, légère, frivole,

Comme toi, quand tu volais sans boussole,

Et moi, je reste là, immobile,

À parler d’amour dans l’humide fragile.

Je parle à la pluie, et elle m’embrasse,

De ses lèvres froides, elle me enlace,Et dans ce frisson, je crois encore

Que tu reviendras… avec l’aurore…

Je parle à la pluie — Kaspin Jacques

Avec « Je parle à la pluie », Kaspin Jacques nous livre une œuvre d’une rare intensité émotionnelle, où le visage humain devient le réceptacle d’un dialogue intime avec les éléments. Ce n’est pas un portrait au sens classique : c’est une présence en suspens, un murmure visuel, une confession silencieuse.

Le visage, à demi effacé, semble écouter le monde plutôt que le regarder. Les yeux clos, les traits fondus dans une palette de violets, d’oranges et de bleus, il incarne le recueillement, le manque, le souvenir. La pluie, ici, n’est pas représentée littéralement — elle est suggérée par la fluidité des formes, par les coulées de couleur, par l’atmosphère vaporeuse qui enveloppe l’ensemble.

Kaspin Jacques travaille ses médiums avec une maîtrise tactile : chaque nuance semble déposée comme une émotion, chaque estompe comme un souffle. Le pastel et le fusain, utilisés avec délicatesse, donnent à l’œuvre une texture presque organique, où le vent et l’eau semblent traverser la matière.

« Je parle à la pluie » est une méditation visuelle sur l’absence, le désir, et la beauté fragile de ce qui ne peut être retenu. Une œuvre qui ne s’impose pas, mais qui s’insinue — comme une voix intérieure, comme une pluie douce sur la peau.

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