The Eye of Desire. L’œil du désir.

Dessin Au Fusain. 50 X 65cm. Fusain Sur Papier .Œuvre D’Art Unique.

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The Eye of Desire

 

L’œil du désir

 

Il s’ouvre sans bruit,

Au creux des visages mêlés,

Ni tout à fait homme, ni tout à fait femme,

Mais l’éclat d’un feu jamais dompté.

C’est l’œil du désir,

Celui qui voit sans regarder,

Qui devine les soupirs dans les silences,

Et les caresses dans les pensées.

Il ne cligne pas,

Il brûle doucement,

Comme une fleur qui s’ouvre à minuit

Sous la lune complice et le vent aimant.

Autour de lui, les corps s’effleurent,

Les âmes s’enlacent sans nom,

Et la nature, jalouse, suspend son souffle

Pour écouter ce chant sans son.

Les cils sont des branches,

Les paupières, des pétales,

Et dans l’iris palpite une mer

— Où l’amour nage sans rivage.

L’œil du désir ne ment jamais,

Il révèle ce que le cœur tait,

Il est le miroir des âmes nues,

Le battement secret de l’inconnu.

 

Avec « L’œil du désir », Kaspin Jacques signe une œuvre à la fois troublante et magnétique, où le visage humain devient le théâtre d’une fusion intime entre le féminin et le masculin. Inspiré par les codes du cubisme, l’artiste déconstruit les traits pour mieux révéler les tensions invisibles qui habitent l’être.

Le dessin, en noir et blanc, présente deux visages imbriqués, aux contours anguleux et aux regards profonds. Les cils sont des branches, les lèvres des pétales, et les lignes géométriques évoquent une nature stylisée, presque organique. Au centre, un troisième œil s’ouvre comme une fleur nocturne : c’est l’œil du désir, celui qui ne regarde pas le monde mais le ressent, celui qui perçoit l’amour avant qu’il ne soit nommé.

Ce regard central devient le point de bascule de l’œuvre — un symbole de conscience, de sensualité, et de mystère. Il incarne le lien invisible entre les deux visages, comme une pulsation commune, une danse intérieure. L’artiste joue avec les contrastes pour faire vibrer les émotions : le noir absorbe, le blanc révèle, et entre les deux, naît une tension poétique.

« L’œil du désir » ne se contente pas de représenter l’amour : il le interroge, le déplie, le suggère. C’est une invitation à contempler ce qui nous échappe, à reconnaître en nous-mêmes cette part d’ambiguïté, de beauté, et de feu.

Dans cette œuvre, Kaspin Jacques ne trace pas un visage — il trace un vertige.

Un vertige

 

C’est un frisson sans vent,

Un souffle qui vacille entre deux silences,

Un pas au bord du rien, Mais le cœur, lui, avance.

Un vertige,

Ce n’est pas tomber

— C’est vouloir voler

Sans savoir si le ciel nous attend.

Les yeux s’ouvrent trop grands,

Le monde devient flou,

Et dans ce flou,

Quelque chose nous appelle.

C’est une main qu’on n’a pas touchée,

Une bouche qu’on devine,

Un regard qui tremble

Comme une feuille au bord du matin.

Un vertige,

C’est l’amour avant le mot,

Le désir avant le geste,

La peur avant le oui.

Et si l’on chute,

Ce n’est pas vers le bas

— Mais vers l’autre,

Vers soi,

Vers ce feu qui ne brûle pas,

Mais éclaire.

(JKaspin)

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The Eye of Desire

 

A poem of light and longing

It opens without a sound,

In the hollow where two faces blend

— Not quite man, not quite woman,

But the spark of a fire never tamed.

It is the eye of desire,

The one that sees without looking,

That hears the sighs hidden in silence,

And feels the touch born in thought.

It does not blink,

It burns gently,

Like a midnight flower blooming

Beneath a moon that listens,

And a wind that loves.

Around it, bodies brush like whispers,

Souls entwine without names,

And nature, jealous, holds its breath

To hear this voiceless song.

Its lashes are branches,

Its lids, soft petals,

And in its iris pulses a sea

— Where love swims without shore.

The eye of desire never lies,

It reveals what the heart conceals,

It is the mirror of naked souls,

The secret beat of the unknown.

With « The Eye of Desire », Kaspin Jacques delivers a striking and magnetic piece where the human face becomes a stage for intimate fusion—between feminine and masculine, geometry and emotion, silence and longing. Inspired by the visual language of Cubism, the artist deconstructs form to reveal the invisible tensions that shape identity.

Rendered in black and white, the drawing presents two interwoven faces, their angular contours and expressive features evoking both vulnerability and strength. Eyelashes resemble branches, lips unfold like petals, and the geometric lines suggest a stylized, almost organic nature. At the center, a third eye blooms like a midnight flower—the eye of desire—a symbol not of sight, but of feeling. It perceives love before it is named, intimacy before it is spoken.

This central gaze becomes the fulcrum of the composition—a metaphor for consciousness, sensuality, and mystery. It embodies the invisible thread between the two figures, a shared pulse, a silent dance. Jacques uses contrast masterfully: black absorbs, white reveals, and between them, a poetic tension emerges.

« The Eye of Desire » does not merely depict love—it questions it, unfolds it, suggests it. It invites the viewer to contemplate what escapes definition, to recognize within themselves the ambiguity, the beauty, and the fire of longing.

In this work, Kaspin Jacques does not draw a face—he draws a vertigo.

 

A Vertigo

 

It is a shiver without wind,

A breath that trembles between two silences,

A step at the edge of nothing

— Yet the heart moves forward.

A vertigo,

Is not a fall

— It is the wish to fly

Without knowing if the sky awaits.

Eyes open too wide,

The world blurs,

And in that blur,

Something calls.

It is a hand never touched,

A mouth imagined,

A gaze that quivers

Like a leaf at dawn’s edge.

A vertigo,

Is love before the word,

Desire before the gesture,

Fear before the yes.

And if we fall,

It is not downward

— But toward the other,

Toward the self,

Toward a fire that does not burn,

But illuminates.

(JKaspin)

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