« The Whisper of the Cards »
She shuffled the silence with trembling hands,
Laid eight truths across the lands
Of paper hearts and ink-stained fate —
Hoping it’s not too late.
The Eight of Hearts began the song:
A feeling deep, both sweet and wrong.
A stranger’s glance, a breath too fast,
A love she never asked.
The Two of Hearts came soft and near,
What if the soul she seeks is here?
A chance, a spark, a hidden thread —
A bond not yet said.
The Two of Spades — a shadow thin,
What if he fades like all have been?
A doubt, a wall, a whispered “no,”
Where dreams don’t dare to go.
The Two of Diamonds shone with grace,
A message coming, time or place.
Perhaps a path, a turning light,
A meeting in the night.
The Five of Clubs turned time around,
A change is coming, small, but sound.
A leaf that shifts upon the breeze —
A sign in subtle keys.
The Three of Diamonds whispered slow:
What’s born in chance must gently grow.
Desire must walk with quiet will —
Not fire, but something still.
The Four of Clubs stood strong and wise:
Do you want truth, or just the skies?
A love of dreams, or one that stays
When beauty fades with days?
And last — the Ace, in silent gold,
A door unlocked, a tale untold.
A seed of fate, a start, a flame —
And nothing stays the same.
She breathes.
And listens.
And the cards, no longer just cards,
whisper through the quiet:
“If your soul remembers his —
he will return.”
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« Le murmure des cartes »
Elle mélange le silence du bout des doigts,
Pose huit vérités sur le bois,
Des cœurs, des signes, des éclats d’encre —
Espérant que le destin la flanque.
Le Huit de Cœur ouvre le bal :
Un trouble doux, presque fatal.
Un regard croisé, un souffle court,
Un amour… né sans détour.
Le Deux de Cœur s’approche en secret :
Et si c’était lui, en vérité ?
Un fil, un souffle, un lien si fin —
Un « peut-être » entre ses mains.
Le Deux de Pique glisse une peur :
Et s’il s’efface, comme les autres heures ?
Un doute, une ombre, un « non » muet,
Là où l’on n’ose aimer jamais.
Le Deux de Carreau scintille un peu :
Un message vient, un jeu des dieux.
Un pas, une route, un carrefour flou —
Un croisement… ou rien du tout.
Le Cinq de Trèfle fait frémir l’air :
Un changement léger, mais sincère.
Comme une feuille qui se retourne,
Un signe flou dans la brume.
Le Trois de Carreau parle plus bas :
Le cœur demande… mais l’âme va.
L’effort construit ce que l’on veut —
Pas la passion, mais le vœu.
Le Quatre de Trèfle pose la question :
Veux-tu l’amour… ou son illusion ?
Un rêve, un souffle, ou bien un port —
Quel lien choisis-tu d’abord ?
Et puis, l’As de Trèfle, comme un matin,
Un début neuf, entre tes mains.
Une étincelle, un feu discret —
Et plus rien n’est jamais pareil.
Elle regarde, elle écoute, elle attend.
Et les cartes, muettes seulement en apparence,
lui soufflent, dans le creux du cœur :
« S’il est gravé dans ton âme —
il reviendra. »
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« The Stranger’s Glance »
I met your eyes across the steam,
A moment caught inside a dream.
No words were said, no time to stay,
Yet something deep was swept away.
A stranger’s gaze — and yet, it knew,
The part of me I hide from view.
You left, and still, my thoughts remain,
Like gentle whispers in the rain.
I sit alone, the moon is high,
The cards are quiet, but they try
To speak of paths that may return,
Of fires that still ache to burn.
Will fate be kind? Will time be near?
Will I once more feel you appear?
Or was that look a fleeting flame,
That warmed my soul but had no name?
Still, in my chest, your silence stays,
A spark that haunts the darkest days.
And if you pass me once again…
I’ll smile — and hope you still remember when.
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🌙 « Le regard de l’inconnu »
J’ai croisé ton regard voilé,
Parmi les brumes d’un café.
Pas un mot dit, pas un instant,
Et pourtant tout changea dedans.
Ce fut un souffle, presque rien,
Mais j’y ai lu un peu de mien.
Tu t’es levé, tu es parti,
Et moi, je suis restée… ravie.
Ce soir la lune est là pour moi,
Les cartes parlent tout bas, tout bas.
Elles cherchent, dans le fil du sort,
Si nos deux cœurs s’aimeront encore.
Le temps s’égrène entre deux silences,
Mais ton regard a laissé une trace.
Étais-tu flamme ou illusion ?
Un doux mirage, une question ?
Pourtant, en moi ton calme demeure,
Un feu discret, une lueur.
Et si, un jour, nos pas se frôlent…
Sauras-tu lire ce que je frôle ?